Arêtes de poisson mystérieuses

Parrainage Gazette RLC

Nouvelle conférence de Walid Nazim sur le mystère des arêtes de poisson

Les Arêtes de poisson !

Nazim Walid en conférence sur les arêtes de poissons lyonnaises

Lyon (les arêtes de poisson) est connue pour ses deux fleuves, le Rhône et la Saône (je sais que San Antonio y ajoutait le Beaujolais…), mais aussi pour ses deux collines. Celle qui prie, Fourvière, et celle qui travaille, la Croix-Rousse. C’est là que les canuts lyonnais travaillaient ce qui explique la hauteur sous plafond nécessaire pour loger les métiers à tisser (4 m de haut).

Après les fleuves et les collines, les tunnels. Deux d’entre eux sont célèbres à Lyon : celui de Fourvière sous la colline du même nom permet à l’autoroute qui va de Marseille à Paris de traverser Lyon (qui n’a pas entendu parler du bouchon de Fourvière ?). L’autre, quant à lui, traverse la colline de la Croix-Rousse, des rives du Rhône à celles de la Saône.

Les galeries de la Croix-Rousse de Lyon en arêtes de poisson
Souterrains de la Croix-Rousse

Le sous-sol lyonnais

Rappelons que Lyon est célèbre aussi pour ses “traboules”. Ce sont elles qui en ont fait une capitale de la résistance lors de la deuxième guerre mondiale. Que sont les traboules ? Des passages à travers des cours d’immeuble qui permettent de passer d’une rue à une autre. On en dénombre environ 500 à Lyon, essentiellement dans les quartiers du “Vieux Lyon” (215) et de la Croix-Rousse (163). La colline de la Croix-Rousse ressemble donc déjà à un véritable gruyère avec son tunnel et ses traboules…

Mais revenons au tunnel de la Croix-Rousse. Entre 2011 et 2013, il a été entièrement rénové pour répondre aux nouvelles normes de sécurité. Le Grand Lyon a donc fait percer deux nouveaux “tubes” qui doublent ceux déjà existants… et dont l’un passe en plein à travers un autre mystérieux souterrain beaucoup plus ancien… De quoi s’agit-t-il ? D’une “arête de poisson” !

Les arêtes de poisson ? Quel drôle de nom ! C’est celui que l’on donne à ce mystérieux souterrain lyonnais, situé à la Croix-Rousse. Un véritable réseau de galeries souterraines qui n’a été découvert qu’en 1959. Il n’a été mis à jour qu’à la suite d’un affaissement de terrain. Situé à 40 m sous terre, il occupe un total de 2,5 km. Il est formé d’une artère de 156 mètres de long d’où partent 32 galeries terminées en cul-de-sac, reliées par 16 puits carrés à une seconde artère, plus profonde et parallèle à la première. Toutes sont en pierres de taille et font 2 m de haut sur 2 m de large.

De quoi diable peut-il bien s’agir ? Qui a pu faire construire un tel réseau de tunnels ?
Notons une chose curieuse : des ossements humains ont été trouvés dans l’une de ces arêtes et, semble-t-il, camouflés… Voici ce que relate Lyon Capitale le 30 mars 2008 :

Ossements humains sous la Croix-Rousse

Insolite. Deux chercheurs indépendants viennent d’apporter la preuve que la Ville de Lyon a muré des ossements humains dans les sous-sols de la Croix-Rousse.

Pourquoi ? Mystère.

La rumeur courait depuis des années : des squelettes se trouvaient quelque part dans l’une des 34 “arêtes de poissons”, ces souterrains, uniques en Europe, qui s’enfoncent dans les profondeurs de la Croix-Rousse, en direction du Rhône. Sauf que personne n’en avait la preuve matérielle, pas même les cataphiles les plus avertis. C’est chose faite, Eric Fuster et Walid Nazim viennent de mettre la main sur des archives des services techniques (voirie) de la Ville de Lyon. Datés des 19 mai et 1er décembre 1959, sous le code Vae/L. 8002 et Vae/L. 8397, les documents attestent la présence d’une “région à ossements humains” : “dans la dernière galerie découverte, nous avons trouvé une quantité importante (de l’ordre de 4 à 5 mètres cubes) d’ossements humains paraissant très anciens (crânes, tibias, côtes, etc., etc.)”. 

Le rapport poursuit : “Nous n’avons pas touché à ces ossements et nous attendons des instructions à ce sujet”. Quelques jours plus tard, le commissaire de police de l’Hôtel de Ville est saisi par l’adjoint délégué à la voirie.

Le 1er décembre, un dernier rapport conlut : “Conformément à l’avis des Services de Police, nous avons l’intention de les (ndlr : les ossements humains) laisser en place et de murer le tronçon de la galerie où ils se trouvent”. Fin de l’histoire ?

Lyon souterrain et ses squelettes dans les arêtes de poisson
Les squelettes de la Croix-Rousse

Personne ne semble vouloir savoir

Actuellement, deux géologues travaillant pour le compte du Grand Lyon, sondent les “arêtes de poissons”, dans le cadre de la construction du deuxième tunnel (parallèle au tube existant et réservé aux transports en commun et vélos) qui menace deux galeries. Ils n’avaient jamais entendu parler de ces ossements et suivent les instructions qui, pour l’heure en tous cas, ne sont pas aux fouilles archéologiques.
Même réponse à la mairie, qui renvoie au Grand Lyon. Rue du Lac, malgré l’envoi des documents numérisés, on se heurte à un mur : “Nous ne pouvons répondre à des éléments qui ne nous ont pas été formulés officiellement par les chercheurs en question.”

Plusieurs questions se posent : pourquoi, à l’époque, a-t-on caché la présence de ces ossements humains ? Pourquoi, quasiment un demi-siècle plus tard, un tel gisement n’intéresse toujours personne ? Le projet de construction d’un deuxième tunnel sous la Croix-Rousse pourrait-t-il être remis en question ? Enfin, pourquoi les autorités se bornent-elles à affirmer que ces arêtes de poisson ont été découvertes en 1963, alors qu’on a la preuve qu’elles l’étaient en 1959 ?

Pour Eric Fuster et Walid Nazim, toutes ces interrogations renvoient aux origines même de ce kilomètre de galeries : selon eux, il ne s’agit pas d’une construction militaire, comme l’avancent beaucoup. Le mystère reste entier.”

La trace des Templiers dans les arêtes de poisson ?

Voici une hypothèse parmi d’autres : les terres de la Croix Rousse appartenaient à Guillaume de Beaujeu, grand maître de l’Ordre du Temple à la fin du XIIIe siècle. Il avait été élu Maître de l’Ordre du Temple le 13 mai 1273. Il mourut au siège de Saint Jean d’Acre en mai 1291. D’abord ensevelie à Saint Jean d’Acre, sa dépouille fut ramenée par la suite dans l’enceinte du Temple de Paris. C’est sous la Croix Rousse que le trésor de l’Ordre du Temple aurait pu être enterré. Sous la Croix-Rousse et plus précisément dans le gigantesque coffre-fort qu’étaient sans doute les arêtes de poisson !

Ces arêtes communiquent avec l’extérieur par des puits dont l’un aboutit… dans une mystérieuse église : l’église Saint Bernard.

L'église Saint-Bernad de Clairvaux auteur de la charte des Templiers au-dessus des arêtes de poisson
L’église Saint-Bernard de Lyon

Tiens, tiens… Saint Bernard… revoilà les Templiers. Saint Bernard de Clairvaux dont l’oncle, André de Montbard est l’un des neufs fondateurs de l’ordre du Temple… C’est lors du concile de Troyes qu’il fait reconnaître les statuts de la milice du Temple,  dont il a grandement influencé la rédaction. En bas, un souterrain qui aurait servi de coffre-fort à l’ordre du Temple, en haut, une église dédiée à l’inspirateur de l’ordre…

Visite des arêtes de poisson

Visitons la donc… impossible : elle est interdite au public. Construit en 1857, béni et consacré en 1866, l’édifice jamais terminé fermera ses portes de 1891 à 1900, puis accueillera à nouveau les fidèles durant 92 ans, sans que les travaux reprennent, avant d’être définitivement condamnée. L’église trône toujours au-dessus du réseau souterrain.

Fermée entre 1891 et 1900, elle peut avoir reçu la visite de… mais oui : Bérenger Saunière !

“Sot pécheur à l’embouchure du Rhône”…

Walid Nazim et L'énigme des arêtes de poisson
L’énigme des arêtes de poisson

Je précise qu’il n’y a qu’hypothèses dans ce que je viens d’écrire et que Walid Nazim, l’auteur de “L’énigme des arêtes de poisson” le raconte infiniment mieux que moi et avec beaucoup plus de détails. Je tiens à le remercier ici pour ses recherches et sa perspicacité.

Parmi les mystères lyonnais, Walid Nazim évoque celui des Arêtes de Poisson


Les mystères de Lyon, ls arêtes de poissons ! C’est au programme (france 2 le 4.12.14) – David Galley

NDLR : le dimanche 18 janvier 2015, Walid Nazim présentera une conférence sur “Lyon mystérieux : les arêtes de poisson” à la salle de la Capitelle de Rennes-le-Château à 11 h 30 dans le cadre du 3e cycle de conférences de l’association “Terre de Rhedae”.

Mises à jour 07 aout 2019, 10 janvier 2015, Johan Netchacovitch ©

Commander “L’Enigme des arêtes de poisson“.


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