Le Monument des Droits de l’Homme, de l’Alpha à l’Oméga

Tipeee

D’aucuns seraient tentés de réduire le Monument des Droits de l’Homme à un ouvrage destiné à la mise en valeur des grandes avancées techniques, technologiques et idéologiques, mais il est nécessaire d’approfondir les indices particuliers qui façonnent ce monument pour découvrir le sens caché de l’œuvre. Ainsi, nous débuterons notre étude par la forme de cette étonnante structure du Champ-de-Mars, qui apparaît au peuple par sa situation dans l’espace, à la fois voilée et dévoilée.

Reportage sur le monument des droits de l’homme

“Le monument des droits de l’homme est expliqué dans le texte sous la vidéo ! Commandé par la ville de Paris dont Jacques Chirac était maire, il est installé en 1989 à l’occasion du bicentenaire de la Révolution. Il est l’œuvre de l’architecte Michel Jantzen et du sculpteur Ivan Theimer. Nous rappelons que cette étude date de 2010, cela pour en marquer l’antériorité par rapport à certaines vidéos postérieures…” (NDLR)

La forme du monument des droits de l’homme photos

Tout d’abord, analysons la forme de ce monument ; celle-ci s’apparente à celle d’un temple d’inspiration égyptienne, comprenant deux colonnes face avant et deux obélisques face arrière ; un jeu de miroir en somme, qui invite l’homme de passage à examiner avec attention les détails gravés (en trois parties) sur la porte centrale (sous l’œil bienveillant de l’Ouroboros, serpent-roue aux significations multiples, mais qui exprime ici l’achèvement du Grand Œuvre). Gardons-nous des conclusions hâtives ! la profusion des indices à connotation maçonnique ne doit pas occulter l’ensemble des éléments alchimiques pour la bonne compréhension de ce monument qui est avant tout destiné à la gloire de l’homme vertueux, comme nous le verrons plus avant.

Monument des droits de l'Homme de Paris côté colonnes
Monument des droits de l’Homme de Paris côté colonnes – Christophe Remondiere ©

De toute évidence, l’étude approfondie de l’ensemble nous oriente en premier lieu vers ce qui apparaît être un chaudron, le premier des trois étant situé à proximité de la porte des symboles ; il indique au visiteur la voie d’une connaissance cachée et sacrée, un savoir hermétique dont le gardien n’est autre qu’un serpent lové (parfois en forme de 8 horizontal = infini, symbole que je devais retrouver gravé dans la pierre de l’abbaye de Gigny, marquée par le passage des Templiers et dont le premier sceau comportait un N inversé…).

A l’intérieur de ce chaudron s’opèrent différentes phases alchimiques permettant d’achever la transmutation de l’âme humaine. En parallèle, on notera une référence possible au chaudron “celto-graalique” d’immortalité qui d’ailleurs, tend à rejoindre celle du “chaudron alchimique”. De plus, il est à noter que le positionnement des trois chaudrons produit la forme d’un Delta que nous étudierons plus tard.

La porte

La porte décorée du monument des droits de l'homme
La porte décorée du monument des droits de l’homme – Christophe Remondiere ©

Avançons-nous maintenant vers la porte de bronze afin de constater le travail effectué. L’œil se fixe naturellement sur la Petite et la Grande Ourse, formées d’étoiles d’Isis (étoiles qui ne sont pas sans rappeler celles figurant dans une église templière pyrénéenne, jouxtant un chaudron, là aussi…), Grande Ourse connue sous le nom de « chariot d’Arthur » (que certains assimileront au rheda/chariot en rapport avec Rennes-le-Château, ou encore à cette célèbre gravure rose-croix mettant en scène un chariot, là encore…). A chacun son interprétation, il est toutefois utile de souligner que ces constellations sont positionnées de manière à dominer les autres symboles. Vraisemblablement, le sens caché de la Grande Ourse se dévoile au sein de la Petite Ourse qui, à l’image de l’île tournoyante terrestre (Thulé) renvoie à la face du monde un symbole planétaire (celui des Sumériens, Pélasges, bouddhistes, hindouistes, micmacs, basques, chrétiens primitifs, etc.) qui n’est autre que le Swastika. Il s’agit donc ici d’une représentation de l’Axe du monde terrestre et céleste marqué par une volonté de mettre en valeur l’idée de roue, en mouvement perpétuel, autour de son centre, symbolisant l’immobilisme et le non-agir que l’on retrouvera dans la philosophie bouddhiste (entre autres). Il s’ensuit une multitude de dessins gravés en rapport avec les découvertes astronomiques, le mouvement des planètes et les différents cycles.

Labor Omnia Vincit

Le but que je me suis assigné étant celui d’effectuer un relevé détaillé, agrémenté d’explications sommaires et personnelles, j’attire rapidement votre attention sur les motifs et textes gravés au centre de la porte. Ainsi, au centre gauche, nous pouvons lire la locution latine suivante : « Labor Omnia Vincit » (« Tous les obstacles furent vaincus par un travail acharné »).

Labor omnia vincit
Christophe Remondiere ©

Le travail dont il est question ici est bien évidemment celui de l’homme sur lui-même dans un but de perfectionnement. Si l’on replace la locution dans le contexte de Virgile, on peut y voir l’expression d’un désir de paix par un travail acharné. L’homme doit en effet se détourner de ses conflits intérieurs par un travail acharné dans le but d’accéder à la paix intérieure. Les Géorgiques de Virgile ne disent pas autre chose, et les lectures de ces travaux agricoles sont, assurément, d’ordre alchimique.

Claude Nicolas Ledoux

Un idéal maçonnique se fait jour avec la reproduction d’un dessin (atelier des ouvriers) de Claude Nicolas Ledoux, architecte utopiste (et visionnaire) qui est, à mon sens, la figure centrale de ce monument. Si l’on observe attentivement l’intitulé du dessin, on observe deux fautes, deux ajouts de lettres qui attirent l’attention : « attelier des ouvriers destinés à la fabrication des cercles placé au centre de quatre routes ».

"Atelier des ouvriers" de Nicolas Ledoux  sur le monument des droits de l'Homme sur le Champs-de-Mars à Paris
“Atelier des ouvriers” de Nicolas Ledoux – Christophe Remondiere ©

Aussi, on notera un T (Tau) supplémentaire (attelier) et un S (Serpent) supplémentaire (destinés). Nous avons donc ici une allusion directe à l’alchimie par le biais d’une représentation du serpent cloué sur la croix en forme de Tau, symbole alchimique figurant sur la seconde planche du code de Nicolas Flamel, signifiant la vertu curative de l’élixir mercuriel matérialisée par le serpent d’airain (mort/renaissance/immortalité). Il agirait tel un baume salin… Faut-il y voir une coïncidence avec les salines de Claude Nicolas Ledoux ?

Cet homme attiré par les sciences ésotériques exprimait son désir de renouveau et souhaitait propulser l’homme au-dessus des chaînes de la religion et des classes sociales.

Ce philosophe architecte avait foi en l’homme et destinait ses créations d’architecture symbolique à l’homme nouveau, libre de s’élever, de transcender son état pour atteindre la lumière/connaissance, et ce, quelque soit sa situation dans le système du monde, jugé avilissant. D’autres dessins de l’architecte (et alchimiste) sont visibles sur la porte de bronze, comme cette pyramide ici ou cette sphère géante là, au centre de ponts et qui était nommée sur les plans de l’architecte « maison des gardes agricoles » Plus loin, on retrouve la pensée de l’homme supérieur nietzschéen : « Le peuple français reconnait l’être suprême et l’immortalité de l’âme » ; ailleurs, le « calendrier perpétuel » met l’accent subtilement sur cette idée d’éternité. Sans entrer en profondeur sur certains écrits alchimiques de Nietzche ni sur certaines sociétés secrètes de la belle époque, il faut reconnaitre l’importance faite à la notion d’immortalité dont la quête a de tout temps animé l’intellect humain.

Symboles explicites autour du monument des Droits de l’Homme

Pour le moment, poursuivons notre parcours (initiatique) autour du monument pour découvrir des symboles plus explicites comme ce lézard, reptile ayant les mêmes propriétés de régénération que la salamandre, symbole ô combien alchimique, avant d’être celui de François 1er, (alchimiste à ses heures… dont le nom figure sur le monument !).

La salamandre est un indice phare de « mort-renaissance » dont j’avais déjà évoqué la présence lors de mes excursions, que ce soit à Eze village (village regorgeant de symboles alchimiques, fief de Nietzche ainsi que de F. Blanche qui joua un rôle dans l’affaire de Rennes-le-Château, lui aussi alchimiste des mots : « signé Furax ») ou à Chambord, pour ne retenir que ces deux destinations en rapport avec le thème qui nous intéresse, en trame de fond, Rennes-le-Château. (Le manoir de la salamandre Etretat, copie inversée de la maison du cirier Plantefor de Lisieux démolie en 1899, balise aussi le parcours ésotérique de la France – NDLR).

Toujours à l’extérieur de la structure, le serpent, de nouveau, s’offre à nous sous la forme d’une vouivre ou mélusine, qui, de toute évidence est associé à la Grèce et représente certainement Echidna, une femme serpent qui donna trois fils à Hercule, héros mi-homme mi-dieu qui atteint la plénitude divine suite à ses travaux (Labor Omnia Vincit)… alchimiques !

Un peu plus loin, un S se superpose au X de Bruxelles, deux orthographes différentes pour une même signification ; la « dualité » se fond en « une », à l’image du caducée…

Bruxelles ou Bruselles sur le monument des droits de l'homme à Paris
Christophe Remondiere ©

En appliquant cette règle de lecture double à « Roma », nous pouvons ainsi découvrir le terme « Amor », ces lectures, bien que contraires, convergent en une (tous les chemins mènent à Rome et sur un plan plus subtil, à l’Amour !)

En poursuivant le parcours, on observera (à l’aide d’une souplesse égale à celle de ce personnage contorsionniste de l’édifice), un mont des philosophes ainsi qu’un pèlerin et son bâton en main droite, brandissant une lanterne en main gauche, au sommet d’une tour/phare. Debout, il domine le monde et éclaire de sa lumière/connaissance les âmes égarées.

La tour est de pierre taillée, différente de la pierre brute du mont des philosophes (ou mont de la vertu ?) sur laquelle se trouve l’arbre philosophique, coiffé de ce qui semble être le signe du mercure. L’arbre, axe du monde, s’élève de la terre vers le ciel, en parallèle de l’homme.

Un escalier à la base du mont rappelle les efforts de l’ascension de la terre vers le ciel, à l’image du parcours initiatique de l’homme-alchimiste !

Au pied d’une statue féminine, on remarquera un masque d’homme. Masque de l’illusion, de l’apparence ou référence à Janus ? ou mieux encore, au Rebis ? L’androgynie platonicienne première qu’il nous faut retrouver ! Un seul visage sous des formes opposées (yin-yang) qui rejoint la notion d’unité indivisible apparaissant sur le monument et qui se confond avec l’Ouroboros : « en un, le tout ».

Quoiqu’il en soit, celui qui sait voir au-delà du masque contemple le vrai visage de la vérité.

Ceci étant, il faut peut-être envisager une direction plus manichéenne (par ailleurs, je garde en mémoire ce dessin du Tourfan « Fuxi et Nuwa au corps de serpent », équerre et compas en main ; soleil, lune et les expressions communes entre manichéisme et FM : « vénérable de la lumière », « fils de la veuve », ce qui tend à abonder dans ce sens.)

Autre détail d’importance, l’enfant accompagnant la femme est coiffé d’une toque cylindrique typiquement babylonienne, ce qui sous-entendrait une connexion avec Ishtar/Vénus.

Astre considéré par les Babyloniens comme double : masculin le matin et féminin le soir…

Si tel était le cas, il conviendrait d’analyser plus en profondeur le symbole du Tau au serpent étudié précédemment puisque le serpent d’airain fut érigé sur le Tau par Moïse afin de délivrer le peuple élu du châtiment divin : « afin que le peuple vît et guérit de ses maux ».

Or, si l’on se réfère à l’œuvre d’Orazio Riminaldi mettant en scène cet épisode, nous pouvons distinguer des cornes sur le crâne de Moïse, celles-ci émettent un puissant rayonnement, à l’image de Vénus, dont la trajectoire est en forme… de cornes.

Il s’opère donc une superposition intéressante sur le plan alchimique, biblique et gnostique, la lumière guidant le peuple devient celle de Lucifer, ce porteur de lumière et de connaissance que l’on a coutume d’assimiler à… Vénus !

Par ailleurs, l’opposition entre les cornes mosaïques et celles du veau d’or est intéressante sur un plan alchimique car elle permet d’opérer un distinguo entre la richesse intérieure vertueuse et la richesse matérielle, impure et vile, qui corrompt l’âme humaine.

Au détour du socle statuaire d’un personnage masculin, nous découvrons un disque zodiacal. Ce dernier oriente une nouvelle fois l’érudit vers la piste alchimique grâce à deux références précises : « Pégasus » et « Draco » (Dragon).

Dès lors, il est aisé d’assimiler les douze travaux (alchimiques) d’Hercule et d’obtenir confirmation de cette direction alchimique par le biais du Dragon.

Il est évident désormais que cet ensemble architectural soit en lien direct avec l’Égypte ancienne, celle de Thot-Hermès…

A ce sujet, nul ne peut nier l’existence à Paris (église saint Roch) d’une reproduction de l’Arche d’Alliance dont les motifs égyptiens ont de quoi surprendre.

Le chemin de croix gravé sur le coffre étant également égyptien… Ceci est bien étrange et interpelle sur l’origine de cette Arche aux vertus magiques.

Sur le monument, l’Arche n’est pas représentée mais suggérée. Ainsi, on découvre sa trace dans les inscriptions suivantes : « exode chap. 34 Ancien Testament » ; « Poussin » (la peste d’Ashdod chaos/Arche/Bergers/Neptune) et « les Bergers d’Arcadie/Et In Arcadia Ego ». (NDLR : A ce propos, nous vous conseillons les 3 études sur Les Bergers d’Arcadie décryptés.)

Nous noterons l’importance accordée à l’Arche d’Alliance, couramment représentée au milieu d’autres symboles alchimiques au centre de l’affaire de Rennes-le-Château (Brenac/Notre-Dame de Marceille, etc.)

Les Bergers d'Arcadie de Nicolas Poussin sur la porte du monument des droits de l'homme à Paris sur le Champ-de-Mars
Christophe Remondiere ©

L’Arche agit comme un médiateur entre l’homme et le divin en jouant le rôle, ici, d’une pierre philosophale. L’Arche biblique et l’Arche alchimique possèdent donc un même point commun, le subtil carré magique dit « Carré Sator », que l’on retrouve également dans l’affaire de RLC ainsi qu’en Ethiopie, à l’endroit même où l’Arche d’Alliance fut entreposée et/ou récupérée par les Templiers… Par ailleurs, bien qu’il ne soit pas représenté sur l’œuvre du Champ-de-Mars, il se dévoile aux yeux de l’initié sous les traits des bergers d’Arcadie, nommés Sator, Arepo et Teneton… L’un des symboles les plus représentés sur le monument des droits de l’homme (avec celui du fil à plomb) est bien entendu le delta lumineux ou œil magique et trinitaire de l’éternité ; il figure en effet sur un grand nombre de médaillons mais aussi autour du cou du personnage masculin et au centre de la ceinture du personnage féminin. Entre ces deux personnes, on constate la présence d’un triangle aux trois points incrusté dans la pierre (au dos de l’édifice). Il s’offre à la vue du badaud et semble l’inviter à glisser, lui aussi, un œil en son centre… Ô surprise, on y découvre, une fois l’œil introduit dans la petite ouverture en forme de triangle, la face cachée de la porte des symboles.

Un symbole riche d’enseignement nous est alors dévoilé : la corne d’abondance entrecroisée avec le caducée, le tout surmonté par deux mains entrelacées, comme pour suggérer la réunion des deux symboles. La découverte de ce symbole caché (bien qu’il apparaisse aussi à l’extérieur du monument) révèle un enseignement pour l’homme désirant effectuer un travail sur lui-même. En effet, ce symbole lui enseigne qu’il lui est possible d’être comblé et d’atteindre un état de félicité grâce à la suprême vertu. Grâce à elle, le « pèlerin » pourra opérer sur lui-même une transformation intérieure par l’union des principes opposés qui le caractérisent et devenir l’être supérieur (Surhomme nietzschéen…).

Décryptage des inscriptions du monument des droits de l’homme

Pour finir, attardons nous sur quelques noms parmi ceux figurant sur le Monument des Droits de l’Homme:

Biron : franc-maçon sous la révolution

Borromini : ouvrir de nouvelles portes architecturales, les siennes. Inutile de copier l’autre, d’emprunter le chemin d’un autre mais créer et suivre le sien. A méditer…

Chappe : Le monument commémorant une tour Chappe me rappelle étrangement un dessin maçonnique de 1754, représentant un homme soleil, bras en équerre et jambes en colonnes.

Pierre de Cortone : ses « anatomies » représentent l’homme au-delà des apparences bien que les postures dessinées incitent à penser le contraire…

Dombey : naturaliste, chercheur-découvreur de plantes, il symbolise à lui seul, la quête du secret de la nature dans laquelle l’homme est destiné à se fondre.

La flûte enchantée : opéra maçonnique !

Goethe : Serpent Vert (union des deux principes qui exprime en fait une chose double et non deux choses contraires, le serpent vert de la connaissance permet à l’homme de prendre conscience de leur union qui n’a jamais cessé d’être).

Guillotin : la représentation de la guillotine sous la révolution fait écho à M. Guillotin et son appartenance à la célèbre loge des Neuf Sœurs ! (Son nom figure sous celui de Mozart, autre franc-maçon).

Komensky : « tout doit être enseigné à tout le monde, sans distinction de richesse, de religion ou de sexe », inspirateur de la FM pour certains, il éprouve un vif intérêt pour la rose-croix. Il écrit : La lumière dans les ténèbres, Le Labyrinthe du monde et le paradis du cœur, La Grande didactique ou l’art universel de tout enseigner à tous. il dit : « Plus nombreux sont les problèmes auxquels on réfléchit, plus on risque de n’en comprendre aucun. »

Lameth Alexandre : révolutionnaire humaniste, ardent défenseur de la lutte contre les privilèges.

Pyramide des droits de l'homme à Paris
Christophe Remondiere ©

Les frères Montgolfier : ascension/élévation de l’homme (dans tous les sens du terme) et de son âme (immortelle comme il est dit par ailleurs sur ce monument).

Pajou : franc-maçon de la loge des Neuf Sœurs (Muses, patronnes des Arts et des Sciences, ce qui confirme le lien avec les nombreuses représentations concernant les avancées idéologiques et scientifiques).

Les Papes à Avignon : la prophétie (des papes) de St Malachie/anagramme de Alchemia.

Petrarca : humaniste, auteur de Canzoniere, œuvre majeure où il se présente comme une sorte de Janus, regardant à la fois vers le passé et l’avenir, l’antiquité et la chrétienté, la frivolité et le recueillement, le lyrisme et l’érudition, l’intérieur et l’extérieur.

Rabelais : l’Abstracteur de quintessence !

Sterne : « les libres penseurs sont généralement ceux qui ne pensent jamais » Laurence Sterne (Penser, libère l’homme autant qu’il l’enferme. Léthé ouvre les yeux à l’homme en les lui fermant)

Le Temple de Vesta : à l’origine en acacia, nouvelle référence maçonnique !

Ville affranchie de la superstition et du fanatisme : un âne (symbole alchimique) piétine une épée et un texte sacré. L’élévation de l’homme par la libération de ses chaînes qui l’asservissent, sous toutes les formes.

Deux colonnes en parallèle, pleines de noms divers. En appliquant la règle de l’alpha et de l’oméga, notre attention se focalisera sur le premier nom de la colonne de gauche (Baltasar Gracian) et le dernier de la colonne de droite (Blake).

Baltasar Gracian, auteur de « L’homme de cour », il attachera une importance particulière sur l’être et le paraître qu’il place à même hauteur. Ainsi, selon lui : « le bon extérieur est la meilleure garantie de la perfection intérieure ».

Le Criticon ou la vanité du monde : Critilo, « l’homme critique », qui incarne la désillusion, et Andrénio, « l’homme naturel », qui représente l’innocence et les instincts primaires. Critilo, un homme du monde, fait naufrage sur le rivage de l’île de Sainte-Hélène, où il rencontre Andrénio, l’homme de la Nature, qui a grandi complètement à l’écart de la civilisation. Ils commencent ensemble le long voyage vers l’Île de l’Immortalité (trois âges de la vie d’un homme, ses vicissitudes, ses prises de conscience, jusqu’à la délivrance, la mort physique qui délivre l’âme, immortelle).

On ne manquera pas de faire le rapprochement avec l’Epopée de Gilgamesh, là aussi il est question d’une quête initiatique ayant pour but l’immortalité.

Rappelons-nous également la quête de Don Quichotte et de Sancho Pança, de ce dualisme du chevalier rêveur face au chevalier aux miroirs ; deux facettes de l’inconscient en parallèle du « conscient », incarné par Sancho Pança (que-chott araméen = vérité) !

A noter dans le dernier roman de Cervantès : « Nos âmes, comme tu le sais bien et comme on me l’a enseigné ici, se meuvent dans un continuel mouvement et ne peuvent s’arrêter sinon en Dieu, ou en leur centre. Dans cette vie les désirs sont infinis et certains s’enchaînent aux autres et forment une maille qui une fois arrive au ciel et une autre plonge en enfer. »

(Edmond Rostand étudia Cervantès dans les cercles de son amie Sarah Bernhardt, souvenons-nous de Cyrano de Bergerac au sujet des ailes des moulins de Don Quichotte, qui, lorsqu’on les attaque : « il arrive souvent qu’un moulinet de leurs grands bras chargés de toiles vous lance dans la boue, ou bien dans les étoiles » !

Monument des droits de l'homme avec l'HOME
Remarquez de nouveau l’orthographe particulière du mot “HOME” ! – Christophe Remondiere ©

Blake : Il y a tant à dire ! Écoutons-le, simplement :

« Si les portes de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l’homme comme elle est, infinie. » Le Mariage du ciel et de l’enfer : “Je voudrais voir le monde dans un grain de sable” (macrocosme /microcosme : Alchimie !)

L’homme de l’ombre…

Vous l’aurez compris, le Monument des Droits de l’Homme situé sur le Champ-de-Mars à Paris interpelle le passant par sa forme et la profusion de ses symboles.

De facto, chacun s’accorde à dire qu’il s’agit avant tout d’une œuvre maçonnique (et alchimique en arrière plan). Néanmoins, certains détails de ce qu’il conviendrait de nommer « Temple », suggèrent l’intervention d’un personnage haut en couleur, bien connu des cercles d’initiés gravitant autour de l’affaire de Rennes-le-Château ; un vieil ami du président Mitterrand, nommé Pierre Plantard…

En effet, l’inscription « Poussin les bergers d’Arcadie Et In Arcadia Ego » (élément apporté par P. Plantard dans l’affaire de RLC mais aussi le zodiaque figurant sur le monument qui n’est pas sans rappeler, entre autres choses, celui du serpent rouge de P. Plantard), la visite de F. Mitterrand à Rennes-le-Château, ou encore ses dernières lectures (Le Roi du Monde de René Guénon qui influença également P. Plantard) permettent d’abonder dans ce sens (sans parler d’autres informations difficilement vérifiables mettant en scène messieurs Plantard, Pelat et Groussouvre).

F. Mitterrand, homme de secret et initié à la sagesse antique par son vieil ami, aura œuvré tel un bâtisseur des temps modernes. A ce jour, la transmission d’un savoir d’ordre spirituel semble assurée par une initiée devenue initiatrice : Mazarine P. Communiquer des informations subtiles, sans éveiller l’attention du profane, voilà une technique élaborée de longue date et appliquée par messieurs Plantard et Mitterrand. Tout commence et se termine en « Aram », pour celui sachant lire au-delà des mots, il trouvera les secrets alchimiques dont il est également question à travers le symbolisme du Monument des Droits de l’Homme… Astarté, Hathor saluent le nouveau-né, il est l’alpha et l’oméga, et Matthieu veille celui dont le nom prend naissance dans le « Carré Sator ».

8 décembre 2012, mise à jour 28 février 2023, Christophe Remondiere ©

NDLR : Nous soumettons à votre réflexion le film de Patrice Pouillard sur “Bâtisseur de l’ancien monde” qui, lui, précède de plusieurs milliers d’années François Mitterand !


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